Le Kenya, une expérience mitigée

La rétrospective du voyage au Kenya

Jambo!!!

Après 30 jours au Kenya, nous continuons notre découverte de l’Afrique de l’Est avec un arrêt en Tanzanie. Nous quittons le pays de Jommo Kenyatta et de Wangari Muta Maathai, la tête pleine de souvenirs. Les souvenirs d’une expérience mêlée de bon et de mauvais. Il y a eu l’excitation du début, bien évidemment. Cette joie de réaliser finalement notre rêve de partir en Afrique en sacs à dos. Alors, atterrir enfin au Kenya a été un moment de pur bonheur. Nous avons ensuite été émerveillés par les paysages magnifiques du Mount Kenya lors de notre trekking de 3 jours, et ce, malgré l’exigence physique. Nous avons également été charmés par la beauté du Nairobi National Park et tous ses animaux, mais aussi touchés par sa fragilité causée par le développement sans fin de la ville.

À Ngong Hills, nous avons été impressionnés par la cohabitation entre les immenses éoliennes et les multiples troupeaux de ruminants ainsi que par les prises de vue à couper le souffle. Tout ça, à quelques minutes seulement du centre-ville 🙂 Nous ne saurons oublier l’accueil formidable et l’hospitalité sans limites de Mercy et Albert, chez qui nous avons loué une chambre pour plusieurs jours à Nairobi. Les escales à Malindi et à Mombasa sur le bord de l’océan indien nous ont rappelé à quel point la mer nous fait du bien.


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Malheureusement, nous sommes partis du Kenya avec un sentiment de déception. Peut-être sommes-nous arrivés avec trop d’attentes, d’une Afrique solidaire, humaine? Premièrement, il nous a été difficile et presque impossible d’avoir des relations purement humaines avec les Kenyans. Tout (ou presque) a tourné autour de l’argent ou aboutissait sur l’argent. Chaque fois que quelqu’un s’est intéressé à nous, il s’est avéré que son intérêt était motivé. Une fois que nous avons compris «comment ça fonctionnait», nous avons décidé de toujours nous organiser par nous-mêmes. Nous avons aussi pris soin de ne pas fréquenter des endroits dits «touristiques». Deuxièmement, nous avons constaté que les attractions touristiques coûtent extrêmement cher pour les étrangers (par exemple pour l’entrée du Mount Kenya, il nous en a coûté 170 USD par personne). Tout au long du voyage, les gens nous ont pris pour des guichets automatiques dont il fallait en tirer le maximum. Le prix d’un service ou d’une marchandise était exagérément gonflé. Sinon, quelqu’un avait toujours un service à offrir dans l’optique de nous soutirer de l’argent. Nous avons eu le sentiment qu’il y avait un «scan» qui indiquait automatiquement aux Kenyans toutes les opportunités d’affaires qu’ils pouvaient saisir avec nous. Et malheureusement, les relations d’affaires ont eu tendance à prendre le dessus sur l’approche humaine qui nous habite et anime notre voyage. Nous avons aussi trouvé que la ville de Nairobi est trop populeuse par rapport à ce qu’elle peut offrir en terme de qualité de vie et de bien-être. Ceci a pour effet nécessairement d’accentuer les inégalités et les étrangers se retrouvent grandement sollicités. Les tensions sociales sont palpables, ne serait-ce que par la façon dont les Kenyans se comportent entre eux. Nous avons aussi observé un certain mépris visible à l’égard des plus démunis.

Sans faire le procès des Kenyans, nous tenons à souligner que cette analyse est le fruit de notre expérience et qu’une autre personne pourrait vivre le Kenya différemment. Bien évidemment, nous avons rencontré des gens formidables et humainement ouverts avec qui nous avons eu de bons échanges. Nous pensons ici à David, un jeune préposé à l’entretien des huttes avec qui nous avons longuement discuté et ri lors du trekking du Mount Kenya. Que dire de Mercy et d’Albert qui ont tout fait pour que nous nous sentions chez nous dans leur maison 😉 Nous avons également l’agréable souvenir de Tobias, qui en raison de l’heure tardive à laquelle nous quittions sa gargote, a insisté qu’un taxi nous ramène en sécurité à la maison. Nous retiendrons la gentillesse de Gaspard (l’ami d’un ami) que nous avons eu la chance de rencontrer à Nairobi. Ces petites rencontres et la nature splendide (qui devrait être mieux entretenue, voir protégée comme le Nairobi National Park), ont été le baume sur notre voyage au Kenya. Alors le Kenya, c’est une expérience mi-figue, mi-raisin (hihi). Note de passage donc pour l’expérience kenyane: 6/10.

Nora & Nomo S. pour Our way Africa

3 thoughts on “Le Kenya, une expérience mitigée

  1. AG says:

    Ce sont malheureusement les réalités de l’Afrique . On a souvent tendance à idéaliser “notre” Afrique, depuis l’extérieur, mais ” les réalités” sur le continent sont vraiment différentes. La solidarité Africaine a peut être existé dans un passé lointain , mais n’existe plus aujourd’hui, en tout cas, pas dans les villes. Votre experience à Dar es salam va être sensiblement égale à ce que vous avez connue à Nairobi, mais aussi égale à ce que vous allez connaitre au fur et à mesure que vous allez avancer dans votre voyage, pays après pays.
    Les pays changent, mais les experiences resteront sensiblement pareilles. Et ceci est aussi vrai, que vous soyez à Accra, Lagos ou Lomé. Meme les Burkinabés ont perdu leur légendaire “intégrité” depuis l’assassinat de T.S.
    La réalité en Afrique, est qu’on est constamment en ” mode survie” Et lorsqu’on fonctionne en ” mode survie” toutes les actions deviennent “acceptables” pour justement survivre. Ceux qui vont augmenter les prix afin de vous soutirer quelques sous, ne vous soutireront en réalité que quelques sous, pas plus que cela. Mais le problème avec ces quelques sous, est que beaucoup de quelques sous finiront par vous agacer, peut être meme vous décourager.
    Votre défi, en réalité, est de ne pas vous laisser décourager par ces petits voyous, de réussir à voir au delà de ces petits inconvénients quotidiens afin d’apprécier tout ce que l’Afrique a à offrir , parcequ’elle offre beaucoup.
    Comme Jean-Patrice Keka, ce Congolais de Kinshasa qui construit et lance des fusees tout seul (ou presque) par ses propres moyens. (http://www.kumatoo.com/french/jean-patrice_keka.html)

    Ces Togolais qui construisent et commercialisent des voitures totalement électriques solaires. (http://www.afrikmag.com/togo-lance-propres-voitures-electrique-solaire/)

    Ou ce Ghanéen qui construit et commercialise des voitures 4 x4 à Accra. (http://automobile.ci/actualite/actu/item/katanka-la-voiture-%C2%AB-made-in-ghana-%C2%BB.html)

    Ou encore, cette Nigériane, qui a à elle seule développer une entreprise de recyclage à Lagos , au point où l’Etat de Lagos a été obligé de la prendre au sérieux et de travailler avec elle. (http://wecyclers.com/

    Nos dirigeants ont totalement échoué, sur tous les plans, afin de construire des Etats acceptables, capables de fournir un minimum vital à chacun de leurs citoyens.

    • Our way Africa says:

      Ce sont en effet des réalités bien malheureuses. Nous comprenons et dénonçons le contexte de survie qui caractérise le quotidien de l’immense majorité des populations africaines. Nous nous sentons privilégiés de «vivre» cette réalité sur le terrain et de pouvoir témoigner de ses effets sur nous.

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