Noël, une journée comme les autres

MBALAMUSIZZA ! 

En fin d’après-midi ce 24 décembre, je suis allé faire un tour au centre-ville de Kampala pour nous dénicher une petite bouteille de vin pas cher et surtout, prendre le pouls de la ville et des préparatifs du réveillon de Noël. Les rues du centre-ville étaient toutes inondées de monde. Bref, Kampala ressemblait à un immense marché sans fin…à ciel ouvert. 😮 De peine et de misère et avec beaucoup de patience, j’ai pu me frayer un chemin à travers la marrée humaine jusqu’au supermarché. Ça m’a pris environ 1h30 minutes pour entrer et sortir de l’établissement tellement celui-ci était plein. Malgré cela, les gens attendaient patiemment en ligne, blaguaient ou se plaignaient du temps d’attente, jetaient un regard curieux dans le panier du voisin ou de la voisine de rang…moi y compris. 😛

Tout cela me faisait sourire, bien évidemment. En même temps, mon coeur se resserrait à la pensée de toute la masse que je venais de laisser dehors et que je retrouverais bientôt. Comme cet enfant mendiant assis en plein milieu du trottoir et que personne ne semblait (ou ne voulait?) voir. Tout le monde l’esquivait, l’ignorait. Je repensais à ces trop nombreuses femmes, souvent avec de jeunes enfants, qui essayaient tant bien que mal de vendre des fruits, des légumes et parfois, des jouets invendables. 🙁 J’entendais encore d’innombrables jeunes gens crier à tue-tête pour attirer l’attention des passants sur leurs marchandises…des vêtements de seconde main, la friperie. La tristesse m’envahissait à la pensée que pour ces gens là-bas dehors, Noël serait probablement juste une journée comme les autres. 😐

J’ai ensuite marché les 5 KM qui séparaient le centre-ville de notre appartement dans le quartier Makindye. Je suis arrivé à la maison content de retrouver Nora et reconnaissant d’être aussi privilégié. Surtout, j’étais ravi de pouvoir être heureux avec le peu que nous avions en ce 24 décembre 2016. C’est-à-dire: nous deux, la santé, la bouteille de vin et notre petit, mais oh combien délicieux repas. Bref, cette année Noël allait être une journée comme une autre pour nous. 😀

Le 25 décembre, un employé de la maison où nous résidons m’a accompagné faire un petit tour dans notre quartier pour voir comment se déroulaient les célébrations de Noël. À mon grand étonnement, le quartier était particulièrement calme. À part la musique que nous avions entendue le matin d’une église voisine, il ne se passait rien de plus que les autres jours. 😯 Plus tard, mon ami m’a amené dans un coin reculé du quartier pour boire une bière traditionnelle, la Malwa: une boisson alcoolisée à base de millet. Sur place, j’ai été très bien accueilli par un groupe d’hommes qui m’ont tout de suite intégré dans leur «parliament» en tant que membre. Je ne m’étais jamais vu parlementaire un jour, mais l’idée m’a charmé. On n’a pas eu à débattre ni à voter une quelconque loi. 😉 Cependant, j’ai passé un agréable moment avec ces parfaits inconnus qui en même temps m’avaient tous l’air familiers…un air de déjà vu! Je leur ai demandé si les femmes aussi buvaient de la Malwa. Plusieurs secondes de silence après, un des parlementaires m’a répondu que oui, elles en boivent, mais entre elles. Pour ces hommes, tout semblait indiquer que Noël était juste un jour comme un autre.

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En rentrant, j’ai suggéré à mon ami de passer à travers les résidences au lieu de reprendre la rue principale. Sur notre chemin, j’ai vu des enfants jouer dehors, pieds nus, certains dans de l’eau sale, d’autres proches des poubelles. Des femmes étaient assises derrière leurs étals de légumes ou se faisaient faire des tresses, parfois avec un bébé sur le bras. Je ne pouvais m’empêcher de penser à mes collègues parlementaires que je venais de quitter. Je les revoyais assis là, boire paisiblement et parler de tout et de rien, et surtout, de rien de constructif. Je me suis mis à me demander si leurs enfants avaient de quoi manger en ce jour de fête. 😕 Ne seraient-ils pas heureux si leurs papas passaient cette journée avec eux à la maison? Qu’en pensaient leurs femmes dans tout ça (s’ils en avaient)? Eux-mêmes, comment se sentaient-ils dans cette situation? En avaient-ils seulement conscience?

Chemin faisant, nous sommes tombés sur deux jeunes garçons qui se bagarraient. Après les avoir séparés, je leur ai proposé de se battre contre moi s’ils se croyaient forts. Le plus téméraire a enlevé ses sandales, retroussé ses manches, fermé ses points et s’est mis en position de combat. Nous avons échangé quelques coups à la blague. Puis je les ai serrés les deux dans mes bras et leur ai souhaité un joyeux Noël.  🙂 Est-ce que je croyais vraiment à mon souhait pour ces garçons? Tout ce que je venais d’observer en moins de 24h me permettait-il de croire? Au fond, Noël n’était-il pas simplement un jour comme les autres pour ces garçons?

En définitive, il m’est apparu évident que la valeur ou l’importance que nous accordons aux événements de la vie dépendent de notre environnement, notre contexte ou situation sociale. Certainement que pour des milliards de personnes sur la planète, Noël a été une journée comme les autres. Avec regret. Peut-être! 😉

Allez, Joyeux Noël tout le monde!

Nomo S. pour Our way Africa

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