SELAMO!
Incroyable! Surréaliste! Magique! Sensationnel! Impressionnant! ?
Nous sommes en manque de qualificatifs pour décrire ce que nous avons vécu à Danakil, une région désertique au nord de l’Éthiopie. Pendant quatre jours dans le désert, la nature nous en a mis plein les yeux. Et ça a été une expérience tout simplement hors du commun.
Nous sommes partis de la ville d’Aksoum en autobus vers Mekele, une petite ville un peu plus au sud, toujours dans la région du Tigré. 
À notre arrivé à la station d’autobus de Mekele, le gentil et professionnel propriétaire de la compagnie World Sun Ethiopia Tours, Nagueshi, est venu nous accueillir.?Pour des questions de sécurité, la région du Danakil ne peut être visitée sans la supervision d’une compagnie organisant des tours dans la région. Nous avons alors planifié notre escapade avec World Sun Ethiopia Tours qui nous a été suggéré par Molla l’hôte chez qui nous demeurions à Addis-Abeba.? Dans le but de payer le moins cher possible, Nagueshi nous a arrangé un transport vers Dallol où nous avons rejoint un groupe de touristes partis avant nous.
Les caravanes de chameaux, le coucher de soleil : ravissant
À notre arrivée, nous avons été émerveillés par les longues caravanes de chameaux et d’ânes chargés de cargaisons de sel; le sublime couché du soleil et ses reflets sur le fond asséché du lac Asale.? Le spectacle était absolument éblouissant, et même digne d’un roman d’aventures.
Nous étions heureux comme des enfants. Vraiment! Et pour couronner cette première magnifique journée, nous avons chanté, dansé, soupé tous ensemble…et dormi à la belle étoile sur un site non loin du lac Asale. La totale! ?
Surprenante nature
Le lendemain nous avons déjeuné en souriant à la vie pour tout ce qu’elle nous permettait de vivre. Mais, nos yeux n’avaient encore rien vu puisque la suite allait être plus qu’exceptionnelle. Après avoir traversé (en mode Mad Max) ?la vaste étendue de sel qu’est le lac Asale, nous avons été accueillies par un autre lac. Celui-ci était plus petit et se trouvait perché au sommet d’une colline. En raison d’une réaction chimique lié à une composition de différents sels minéraux, les couleurs fantaisistes du lac étaient tout simplement extraordinaires et paraissaient irréelles.?
On aurait dit un récif de corail multicolore. Or, la forte odeur qui s’en dégageait et les ébullitions témoignaient de la réaction chimique souterraine. La vue était si surréaliste et tout aussi inhabituelle que l’endroit donnait à penser que nous n’étions plus sur la planète terre. Mais pour les yeux, c’était d’une beauté sans pareil.?
De surprise en surprise, nous nous sommes ensuite arrêtés au bord d’une petite étendue « d’eau huilée ». Selon notre guide, ce liquide sous-terrain, lui aussi résultant de réactions chimiques, était utilisé par la population locale comme onguent pour soigner des maladies de peau ou guérir les cicatrices.? Finalement, nous avons passé la nuit au clair de la lune bercé par la fraîcheur du Lac Aferda et ses sources d’eau chaude!
Dormir au pied d’un volcan en éruption
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Nous n’en revenons pas encore et peut-être même que nous n’en reviendrons jamais : nous avons dormi au pied d’un volcan en activité.?
Tout a commencé par une randonnée de plus de 3 heures en marchant tantôt sur la roche et tantôt sur la lave séchée qui se fissurait par endroits sous nos pieds, au risque de perdre une jambe par ci ou de se retrouver au fond d’un cratère par là.? Mais au final, se retrouver à peine 500 mètres d’un volcan en éruption était magique, extraordinaire, merveilleux. Les explosions et les impressionnantes coulées de lave illuminaient la nuit déjà magnifiquement étoilée. D’après l’appréciation de Nora, on aurait dit que nous étions dans Lord of the Ring.?
Elle ne s’y trompait point ! Le décor d’un film de science-fiction était encore plus manifeste le matin à la vue de la falaise, un affaissement de terrain causé par une éruption précédente, qui nous servait de muret de sécurité.
Tristesse!
Sans aucun doute, nous avons vécu une aventure extraordinaire et hors du commun dans le Danakil. Pendant 4 jours sous un soleil de plomb et 3 nuits à la belle étoile dans le désert, nous sommes plus qu’heureux de ce que nous avons vécu et nous nous en estimons privilégiés.❤ Car notre bonheur a plusieurs fois laissé place à la désolation. Comme lors de la visite d’une mine traditionnelle de sel : les conditions de travail des centaines d’ouvriers, le piteux état des chameaux et des ânes utilisés pour le transport du sel extrait nous ont attristés.?
Les conditions de travail des ouvriers étaient lamentables. Ce manque de considération était encore plus flagrant coté environnemental, en témoignent les bouteilles de plastique et les déchets qui traînaient sur tous les sites que nous avons visités.? À travers les villages que nous avons traversés, la situation de précarité préoccupante des populations contrastait grandement avec l’industrie touristique (pourtant) florissante de la région.
En espérant qu’avec le temps les populations profiteront réellement des retombées du tourisme dans la région !
Malgré tout, ces quatre jours dans le désert nous ont procuré beaucoup de bonheur et des aventures inoubliables.Un 9.5/10 à l’expérience générale.?
Nomo S. et Nora pour Our way Africa