Selamou!
Nous avions déjà entendu parler des églises de Lalibela et nous avions vu des photos, mais c’était vraiment spécial de les visiter nous-mêmes. Les 11 églises creusées dans le roc nous ont impressionnés et interpellés de par leurs formes variées ainsi que de par le génie qu’elles inspirent.?
Lalibela est une petite ville de la province du Welo située au sud du Tigré. Nous avons regagné Lalibela depuis Mekele en 9h et 3 minibus plus tard. ?
Nous avons été chanceux de pouvoir avoir une connexion presque immédiate après chaque arrêt et sommes très reconnaissants à l’égard de tous ces gens qui nous aidé en cours de route.❤ Car, ça n’a pas été du tout été évident. Prendre les autobus ou les minis-bus en Éthiopie est une aventure en soi.?À notre arrivée à Mekele, nous avons pris une chambre au Asheton hôtel pour 17,75 USD la nuit. L’hotêl était bien, mais le préposé à l’accueil était peu disponible.La chambre était assez confortable et propre mais nous avons eu des problèmes avec la douche de la salle de bain attenante.? L’hôtel se trouvait à quelques 400 mètres du bureau d’informations touristiques.
Nous y sommes allés le lendemain matin et avons payé l’admission, 1000 Birrs éthiopiens par personne (44,45 USD) valide pour 5 jours et couvrait toutes les 11 églises. C’était le même prix pour une journée ou si on visitait seulement une église.? À ce prix-là, nous avons décidé d’y aller sans guide (27 USD) et ça n’a pas été une mauvaise décision. ?
Les églises
En effet, nous avons pu faire la visite sans trop de tracas. De plus, sur chaque site, il y avait une plaque explicative donnant les principales informations sur l’église qu’on visitait. Il y avait 2 groupes d’églises divisées et séparées par un canal, symbolisant le Jourdain. L’histoire dit en ce sens que les églises creusées dans le roc de Lalibela sont l’initiative du roi Lalibela lui-même (il a régné de 1181 à 1221) pour offrir une «nouvelle Jérusalem» aux pèlerins chrétiens du monde entier.?
Le premier groupe
Le nom de chaque église débutait par le mot Bete qui signifie «maison». La matinée, nous avons visité le premier groupe d’églises : Bete Giyorgis (la Maison de Saint George);
Bete Medhani Alem (la Maison du Saveur du monde);
Bete Mariam (la Maison de Marie);
Bete Maskal (la Maison de la Croix);
Bete Golgotha Mikael (la Maison de Golgotha Mikael) et Bete Denagel (la Maison des vierges). De ce groupe, nous avons particulièrement été impressionnés par deux églises : Bete Giyorgis et Bete Mariam.
Complètement à l’écart des autres églises, la Bete Giyorgis nous a interpellés par sa forme singulière : elle représente une croix sortie de la roche. Fièrement debout, la Bete Giyorgis ne semblait aucunement affectée par l’usure du temps alors que d’autres rencontrent des problèmes de préservation. C’était la plus belle des 11 églises.? Nous avons aussi beaucoup apprécié Bete Mariam. Si de l’extérieur cette église n’avait rien d’exceptionnel, tout son charme se trouvait à l’intérieur comme en témoignaient ses nombreuses décorations, peintures et fresques. Bete Mariam était de loin la plus expressive des églises creusées dans la pierre que nous avons visitées.
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À Bete Golgotha Mikael, nous avons eu le privilège d’assister à une répétition de la chorale.
C’était touchant de voir et entendre le groupe d’hommes (jeunes et moins jeunes) chanter en cœur; certains frappant le tambour avec douceur et d’autres exécutant ce qui semblait être une danse. C’était loin d’être la danse la plus entraînante,? mais elle avait le mérite de nous faire sourire. Une partie de la maison Golgotha Mikael, Bete Golgotha, n’est accessible qu’aux hommes.? Sylvain y est allé question de prendre quelques photos.
Le deuxième groupe
En après-midi, les églises fermaient de midi à 14h, nous avons visité le second groupe d’églises. Elles étaient moins impressionnantes que les premières au niveau tant architectural que décoratif. Il s’agissait de Bete Amanuel (la Maison d’Emanuel); Bete Gabriel-Rafael (la Maison de Gabriel-Rafaël); Bete Abba Libanos (la Maison de l’Abbé Libanos) et
Bete Merkorios (la Maison de Merkorios).
Si elles étaient moins attrayantes, les visiter offrait plus d’aventure. Pour passer d’une église à l’autre, il fallait s’aventurer à travers le labyrinthe de tunnels et de tranchées qui reliaient les églises. C’était tout à fait amusant.?
Nous avons appris que si toutes les églises éventuellement ont servi de lieux de culte (d’autres le sont encore), Bete Gabriel-Rafael aurait en fait été un des palaces de la famille royale aksoumite au 7e siècle.?
Et pour finir la journée en beauté, nous avons abouti au point d’observation, perché sur la roche. De là, la vue sur la petite ville de Lalibela était superbe. Nous nous y sommes arrêtés un petit moment pour reprendre notre souffle et admirer le spectacle devant nous.
Nous étions ravis et heureux d’avoir fait escale à Lalibela pour admirer ces magnifiques créations que sont les églises creusées dans le roc. Le site, classé patrimoine mondial par l’UNESCO, était accueillant et paisible. De plus, il était mieux entretenu que les autres sites classés patrimoine mondial que nous avons visités en Éthiopie (Aksoum et Gondar).?
Un bémol tout de même. La préservation des biens culturels (tels que les meubles et les tableaux) se trouvant dans les églises ne semblait pas être assurée par le personnel sur place. L’intérieur de certaines églises était donc encombré d’objets poussiéreux et en mauvais état.?
Dans l’ensemble le site nous a charmés. Pour l’expérience générale, nous donnons 9/10 !
Nora et Nomo S. pour Our way Africa